lundi 16 mars 2009

Transports peu communs


Betise : prendre le bus pour traverser la ville de part en part, un vendredi soir a l'heure de pointe, et par 35 degres a l'ombre. La sueur du voisin vous coule sur le bras, les fenetres ouvertes accueillent toutes les emanations des pots d'echappement voisins. Les vehicules sur la route sont a touche touche, ce qui n'empeche personne de rouler a toute allure. Le bus ne fera pas exception. Le premier qui freine a perdu.



Hier soir, Juliette, Benoit et moi montons dans un taxi alpague au coin de la rue. Bientot nous nous agrippons ou nous pouvons, portieres, dossier du siege avant. Le chauffeur se faufile entre les voitures, double de tous les cotes, zigzague comme dans les meilleurs films. La ou le marquage au sol signale trois files de circulation, la realite fait place a quatre, voire cinq, voies simultanees. Les bus forcent le passage a droite, a gauche. Un coup d'accelerateur nerveux et le taxi reussit a passer - par l'operation du saint esprit. Les virages nous propulsent les uns contre les autres. Un coup de frein et je vois la mort arriver. Alors nous nous sommes mis a rire nerveusement, betement. Mais nous sommes arrives entiers.

C'est donc un lieu commun : ici, tout le monde roule comme s'il y avait une femme en train d'accoucher sur la banquette arriere. Pour traverser la route, le pieton doit aussi souvent ruser. Il faut en quelque sorte calculer le laps de temps minimal necessaire pour traverser entre deux voitures arrivant a fond la caisse. Si le conducteur estime que le pieton lui a grille la priorite - car c'est bien dans ce sens-la que les choses fonctionnent - il n'hesitera pas a klaxonner sauvagement, voire accelerer et se rapprocher le plus possible du coupable pour lui faire donner une bonne suee.

Ce soir je prends le bus de nuit pour Córdoba. Autre experience, je verrai bien.

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