samedi 14 février 2009

Hier soir, partie pour lire Jung à la bibliothèque, j'ai trouvé portes fermées à 18 heures. Alors, j'ai erré en ville, y trouvant une effervescence étrange et inexpliquée. J'ai poussé la porte d'un bar qui semblait contenir tout Vancouver. J'ai levé les yeux vers les écrans télé et compris la raison de tout ce bouillonnement : les Canucks de Vancouver jouaient contre les Stars de Dallas. Hockey sur glace, évidemment. Encore endormie par les méfaits du décalage horaire, je me suis assise dans un coin sombre, j'ai pris un verre et je me suis laissé porter par les hurlements des fans qui regardaient perdre leur équipe. Vraiment impitoyable, ce sport. Les coups pleuvent, je n'y comprends rien. Ces grosses baraques foncent à deux ou trois dans les vitres de protection pour attaquer le minuscule palet que je n'arrive même pas à voir. Coups de crosse les uns sur les autres, l'arbitre rajuste son casque de protection avant de se glisser au milieu de la mêlée, hurlant et poussant chacun d'un côté. Les tribunes sont en folie. Le bar aussi. Ambiance enfumée sans cigarettes. C'est ainsi que je me le représente. Le temps se dilate. Les Canucks entrent en disgrâce.

Aucun commentaire: