mercredi 18 novembre 2009

Faites votre choix - ah non, pas besoin

Ce qui est bien à Vancouver, c'est qu'on peut manger de tout, partout. Vraiment.

mardi 17 novembre 2009

H1N1 mon amour

J'aurais dû m'en douter... Le régime alimentaire de ces dernières semaines - à base de pommes, céréales et pain - accompagné d'un manque de sommeil certain et de quelques bouffées d'angoisses en grande partie résolues maintenant, n'était pas tout à fait de taille à me protéger des attaques sournoises de la grippe. L'amie grippe A (que l'on préfère ici appeler par son nom complet) fait la une de tous les journaux et reste le top 1 des conversations dans la rue. Bien sûr, c'est le cas un peu partout ces temps-ci, et quelques coups d'oeils énervés aux sites Internet du Monde et de Libé me le confirment. Cela dit, il est vrai que la situation au Canada, et plus encore en Colombie Britanique, est sans commune mesure avec la France. L'épidémie est là, et bien là. Quant aux Etats-Unis n'en parlons pas, j'entendais l'autre jour que 400 enfants en sont morts ces derniers mois. Toujours est-il que jusqu'ici, la paranoïa ambiante m'énervait passablement et j'ai joyeusement pris part à quelques débats sur le thème : mais non, arrêtons tout ce délire, c'est un nouveau virus et puis basta.
Et voilà que je me réveille jeudi matin avec un mal à la gorge certain. Je sors prendre le bus, et mes jambes commencent à me faire défaut. Mais qu'est-ce ? je frissonne ? j'ai mal partout ? et voilà. Au pieu. Il a tout de même bien fallu que je m'en sorte pour aller passer mon dernier exam de maths jeudi soir, dans un brouillard fiévreux. Vendredi matin, ma radio se met en marche, le dernier nombre de morts de la grippe en BC est annoncé et longuement discuté. Brusquement, ça ne m'indigne plus tant que ça, je tends une oreille inquiète. En me couchant le soir, j'appelle R. : "tu gardes ton téléphone à côté de toi cette nuit, hein ? Au cas où j'aie un problème, il faut que je puisse appeler quelqu'un ! Veux pas mourir toute seule sur la Vingtième Avenue !"
Et c'est moi maintenant que les gens regardent de travers dans la rue. Si je tousse brièvement, si j'ai le cran de me moucher en public, voilà des regards acérés, des coups d'oeil en coin, et une désapprobation muette : "Nous contamine pas, toi ! Rentre chez toi !" A la fac, même son de cloche : "Vous les grippeux, restez chez vous ! Ne vous déplacez pas."
Au moins j'ai économisé l'argent du vaccin. Toujours ça de pris. Mais je ne pensais pas que l'anniversaire de ma première année canadienne se déroulerait sous de tels auspices...