dimanche 22 février 2009

Coupure. J'ai déménagé toutes mes affaires. Mon idéal de légèreté en a pris un coup. Comment peut-on accumuler autant en trois mois ? La réponse n'est pas si compliquée : les livres, encore et toujours. Provisions faites à Paris, de belles pépites trouvées ici, une pile indécente de bouquins de cours, un gros manuel de business – ceux-là, impossible de les éviter. Habits d'été aussi ramenés de France – j'ai oublié les chaussures. Elles feront peut-être le voyage par la poste. Une paire de bottes pour la neige. Un gros manteau contre la pluie d'ici. Je me rassure en me disant qu'après tout, je ne suis pas en voyage. Et la liste de tous les livres empruntés à la bibliothèque prend la forme d'un gros fantôme dont j'ai réussi à me débarrasser ! Toujours ça de moins dans les sacs.
Les jours s'étirent tranquillement, d'un livre à l'autre. Je goûte le silence. Me suis remise à la cuisine. Pas de musique, ni d'Internet. Coupure technologique qui me libère l'esprit. Et me donne de bonnes excuses pour trainer encore dans les cafés... Je prends des notes sans fin ni ordre : j'absorbe le concentré d'humanité qui y passe, je regarde les gens du coin de l'œil, fais semblant de lire alors que j'écoute sans vergogne les conversations, observe les gestes, tout ce que les mots ne disent pas. Bits and pieces.

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