tag:blogger.com,1999:blog-34265329448649873782024-03-05T18:39:57.879-08:00Never Landjuliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.comBlogger88125tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-11286341571536965312010-03-15T17:06:00.001-07:002010-03-15T17:07:40.769-07:00Jamais là...<div align="justify">Pour le moment, pas le temps, pas le temps, pas le temps...</div><div align="justify">Alors la plupart des nouvelles, celles sur lesquelles j'ai le temps d'écrire un bout, sont sur BookTravellers, par <a href="http://booktravellers.blogspot.com/">ici</a>.</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-26787361366341935732010-01-26T14:53:00.003-08:002010-01-26T15:00:10.828-08:00Jeunesse décadente<div style="text-align: justify;">Je suis installée à la table d'un café, mon gros livre de logistique largement étalé sur la table. J'ai commencé ce matin, mais le besoin d'un petit remontant se fait sentir. Et la pause de cinq minutes accompagnée d'un petit tour à l'air frais étaient bien nécessaires. Café donc, la pause / non-pause traditionnelle de mon emploi du temps. Changement de décor, mais permanence de l'activité, logistique donc.<br />Presque deux heures plus tard, je commence à plier mes affaires. Et le monsieur d'à côté, la cinquantaine, cheveux longs, chapeau de Crocodile Dundee, affairé sur son ordinateur portable, me lance sans même vraiment me regarder : "And that's all the studying you're going to do today..." sur un ton désabusé, comme s'il constatait toujours et encore la déchéance absolue de notre jeunesse d'aujourd'hui.<br />Eh, tu m'as bien regardée ?<br /></div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-27268916700378736682010-01-22T20:50:00.004-08:002010-01-22T21:57:46.160-08:00Pour Haïti<div style="text-align: justify;">Cet après-midi, j'ai passé mon baptême de <span style="font-style: italic;">call center</span>. Cinq heures dans une grande salle pleine de petits cubes. La mission : recueillir les dons pour les équipes de la Croix-Rouge en Haïti. Après un petit cafouillage de départ qui nous fit attendre deux heures que nos lignes soient ouvertes, les appels se sont enchaînés, enchaînés, enchaînés... Et bien sûr, obstacle majeur, puisque j'étais en mission francophone, les accents... Le mien, le leur.<br /><br />"Téléthon Ensemble pour Haïti, bonsoir..."<br />- Ah oui bonjour, j'voudrais donner pour Haïti. Cin' dollars s'il vous plaît.<br />- Cent dollars, oui monsieur.<br />- Nan !!! J'ai dit cin' dollars pas cent !<br />- Oh excusez-moi ! Cin<span style="font-style: italic;">que</span> dollars donc. Vous souhaitez payer par carte Visa ou Mastercard?<br />- En espèces !<br />- Je suis vraiment désolée, mais je ne peux accepter des paiements que par carte de cré..<br />- Oh c'est pas possible, hein !<br />Bip bip bip...<br /><br />A peine le temps d'avaler ma salive entre deux appels ("vas y, gloups, c'est le moment"), certains ont la voix qui tremblent, d'autres me parlent de leurs petits-enfants qui ne peuvent pas se rendre compte. Deux vieilles soeurs qui vivent ensemble, "attendez mademoiselle, attendez... Je vous passe ma soeur, d'accord...". Beaucoup de personnes âgées qui ont du mal à m'entendre : j'appuie le demi-casque contre mon oreille, je rapproche le micro, je lève la voix. Tous autour de moi dans la salle font de même. C'est un brouhaha impossible, tout le monde se met à crier pour surmonter la voix du voisin, anglophone ou francophone. Beaucoup de questions : comment paraîner un enfant, dans combien de temps les fonds arriveront-ils, les compagnies de carte de crédit prélèvent-elles leurs parts, qui sommes-nous exactement?<br />Le Québec est touché au plus profond. A la fin, j'ai honte de me sentir si épuisée. Que les dons continuent...<br /><br />Le lien pour la <a href="http://www.redcross.ca/article.asp?id=000005&tid=003">Croix Rouge</a>...<br /></div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-2023321216800575392010-01-06T02:07:00.005-08:002010-01-06T02:19:40.656-08:00Ô ronfleurs bienheureux<div style="text-align: justify;">Et même le voisin de l'autre côté du mur a entrepris de me narguer... Il ronfle bienheureusement. Deux heures du matin passées, yeux grands ouverts, je médite l'achat d'une lampe frontale pour lire tranquillement au lit, aux petites heures de la nuit. Pas sommeil. Le soir du moins. Car en journée, j'en sens immédiatement les effets. Des semaines que cela dure. Au choix, deux formules s'offrent à moi : 1. Comme ce soir, je ne m'endors pas. Tout simplement, ai-je envie d'écrire, si c'était effectivement si simple... 2. Je m'assoupis presque aussitôt couchée, mais voilà que sur le matin, dès quatre heures généralement, mon cerveau se lance dans une activité onirique tout inédite. Jamais je n'ai autant rêvé. Songes entrecoupés de demi-réveils, me voilà immédiatement repartie dans une histoire rocambolesque. Au matin, épuisée, je ne garde que des images, parfois un sourire à la pensée d'une péripétie absurde (faire l'ascension du Mont Blanc en tongs; gravir un magnifique château-fort couvert de mousse à l'aide de mes petits doigts...).<br />Deux heures quinze précisément. A sept heures vingt, le réveil sonnera. Radio-Canada pendant dix secondes, avant qu'une main ensuquée ne cogne violemment le réveil pour faire taire tout ce beau monde. Demain, mercredi, c'est yoga. Yoga tôt. A huit heures trente. Et je ressens déjà toute la souffrance du lever.<br />Allez, ma tête, allez, mon corps. Dodo. J'ai les yeux grands ouverts et dans le noir je regarde le plafond. A ma gauche, ça dort. A ma droite, de l'autre côté du mur, ça ronfle toujours. C'est dégueulasse.<br /><input id="gwProxy" type="hidden"><!--Session data--><input onclick="jsCall();" id="jsProxy" type="hidden"></div><div style="text-align: justify;" id="refHTML"></div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-47729108612238340542009-12-31T11:20:00.001-08:002009-12-31T11:21:23.988-08:002009 n'était déjà pas mal<p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-KLI2x40Z7vJher_3cAmjYccHXJU7oXghqc1uKHOJjcrULTg9iaN4o1Tp6Mh-K-nbZcsson38i3-Ki-9DINuRqlCrA4UltRTUHBr6xbTZRtej3aQaPddYYsOdEHU4f6tpVTCqwYLIRC8/s1600-h/Voeux3petit.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5421482314883702834" style="WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-KLI2x40Z7vJher_3cAmjYccHXJU7oXghqc1uKHOJjcrULTg9iaN4o1Tp6Mh-K-nbZcsson38i3-Ki-9DINuRqlCrA4UltRTUHBr6xbTZRtej3aQaPddYYsOdEHU4f6tpVTCqwYLIRC8/s400/Voeux3petit.jpg" border="0" /></a></p>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-10527946435152050152009-11-18T23:42:00.003-08:002009-11-18T23:47:37.313-08:00Faites votre choix - ah non, pas besoin<div>Ce qui est bien à Vancouver, c'est qu'on peut manger de tout, partout. Vraiment.</div><p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlbv0SWTNMC_7_vEu20p1emALCcpfSrW_gvlVkPuZ9TnQ6HehYhwGRpydJYSJNeG_li6KCR9L0uNMBEONo6MA46AYBhFTMziphCj9ksm1BWLS6GccTbwu7RAFBUj_P8s_pqTksBk5Iz0E/s1600/IMG_1227.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5405718020260165010" style="WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlbv0SWTNMC_7_vEu20p1emALCcpfSrW_gvlVkPuZ9TnQ6HehYhwGRpydJYSJNeG_li6KCR9L0uNMBEONo6MA46AYBhFTMziphCj9ksm1BWLS6GccTbwu7RAFBUj_P8s_pqTksBk5Iz0E/s400/IMG_1227.JPG" border="0" /></a></p>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-49505952029981234912009-11-17T17:20:00.007-08:002009-11-17T17:38:14.451-08:00H1N1 mon amour<div style="text-align: justify;">J'aurais dû m'en douter... Le régime alimentaire de ces dernières semaines - à base de pommes, céréales et pain - accompagné d'un manque de sommeil certain et de quelques bouffées d'angoisses en grande partie résolues maintenant, n'était pas tout à fait de taille à me protéger des attaques sournoises de la grippe. L'amie grippe A (que l'on préfère ici appeler par son nom complet) fait la une de tous les journaux et reste le top 1 des conversations dans la rue. Bien sûr, c'est le cas un peu partout ces temps-ci, et quelques coups d'oeils énervés aux sites Internet du Monde et de Libé me le confirment. Cela dit, il est vrai que la situation au Canada, et plus encore en Colombie Britanique, est sans commune mesure avec la France. L'épidémie est là, et bien là. Quant aux Etats-Unis n'en parlons pas, j'entendais l'autre jour que 400 enfants en sont morts ces derniers mois. Toujours est-il que jusqu'ici, la paranoïa ambiante m'énervait passablement et j'ai joyeusement pris part à quelques débats sur le thème : mais non, arrêtons tout ce délire, c'est un nouveau virus et puis basta.<br />Et voilà que je me réveille jeudi matin avec un mal à la gorge certain. Je sors prendre le bus, et mes jambes commencent à me faire défaut. Mais qu'est-ce ? je frissonne ? j'ai mal partout ? et voilà. Au pieu. Il a tout de même bien fallu que je m'en sorte pour aller passer mon dernier exam de maths jeudi soir, dans un brouillard fiévreux. Vendredi matin, ma radio se met en marche, le dernier nombre de morts de la grippe en BC est annoncé et longuement discuté. Brusquement, ça ne m'indigne plus tant que ça, je tends une oreille inquiète. En me couchant le soir, j'appelle R. : "tu gardes ton téléphone à côté de toi cette nuit, hein ? Au cas où j'aie un problème, il faut que je puisse appeler quelqu'un ! Veux pas mourir toute seule sur la Vingtième Avenue !"<br />Et c'est moi maintenant que les gens regardent de travers dans la rue. Si je tousse brièvement, si j'ai le cran de me moucher en public, voilà des regards acérés, des coups d'oeil en coin, et une désapprobation muette : "Nous contamine pas, toi ! Rentre chez toi !" A la fac, même son de cloche : "Vous les grippeux, restez chez vous ! Ne vous déplacez pas."<br />Au moins j'ai économisé l'argent du vaccin. Toujours ça de pris. Mais je ne pensais pas que l'anniversaire de ma première année canadienne se déroulerait sous de tels auspices...<br /></div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-34318266473125849112009-10-08T10:17:00.003-07:002009-10-08T10:20:18.740-07:00Bis repetita<div align="justify">J'attends le bus, debout adossée au panneau publicitaire. Je lis.<br />Du coin de l'oeil, je vois arriver tout lentement un petit pépé à casquette. Il avance, il avance, il avance. Jusqu'au moment où il se tient littéralement à trente centimètres de mon visage. Je recule un peu la tête et lève les yeux. Il hurle, avec un grand sourire: "Do you go to that church here?" </div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-13186165956436672702009-10-07T12:12:00.003-07:002009-10-07T12:19:14.861-07:00Ma nouvelle drogue<p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhb26DE9ppZBqHPggPD6U0QMuNdLqP1rC81MCY24uE0dzPD7IOCU4Fzc8iG1qOtsvyoSfag9QCL0rxVp_-uAlD7a9enUWsO7EMpJSRFSPw1hOUaafXCK43YbqJFZExfTE7qI1tlbgVXtJA/s1600-h/IMG_1156.JPG"><img style="WIDTH: 400px; HEIGHT: 300px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5389939047919245666" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhb26DE9ppZBqHPggPD6U0QMuNdLqP1rC81MCY24uE0dzPD7IOCU4Fzc8iG1qOtsvyoSfag9QCL0rxVp_-uAlD7a9enUWsO7EMpJSRFSPw1hOUaafXCK43YbqJFZExfTE7qI1tlbgVXtJA/s400/IMG_1156.JPG" /></a></p><div align="justify">Ma radio... Radio Canada pour le français, CBC pour l'anglais... Et du coup je ne travaille plus. J'écoute. Et c'est bien.</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-40290490092066995002009-10-01T00:02:00.000-07:002009-10-01T00:03:19.761-07:00Mon aimant à fanatiques<div align="justify">Tout compte fait, je pense avoir un don. Et pas n'importe lequel. Un don qui pourrait me valoir un poste en vue à la commission anti-sectes. J'attire les fanatiques. Evangélistes, scientologues, témoins de Jéhova, ils sont tous pour moi. Dans la rue, je les repère de loin. Le problème, c'est qu'eux aussi me repèrent. Ai-je vraiment l'air si naïve et innocente ? Pensent-ils vraiment que je vais gober toute leur litanie, dire amen et les suivre à la messe - au temple - je ne sais où ? Ou alors j'ai l'air vraiment bête. Et ils se disent que ça va être un coup facile, que mes trois neurones vont être submergés en deux secondes, plié vendu.</div><div align="justify">L'affaire Barbara n'était déjà pas mal. Cet après-midi d'ailleurs, en buvant un café avec Kelley, mon ancienne prof, je pleurais de rire en lui racontant les transes et exorcismes auxquels j'avais eu l'immense privilège d'assister... Mais mardi soir, je crois avoir franchi un degré supplémentaire. Mon cours de maths se terminait à 20h30 et j'ai pris le SkyTrain avec une amie, qui, comme moi, s'arrache un peu les cheveux en ce moment sur des projets à préparer en "team work". Nous parlions avec une certaine animation, et j'ai bien failli rater mon arrêt. Une fois sur le quai, j'entends quelqu'un derrière moi : "Excuse me! Excuse me!" C'est une femme qui m'interpelle. Elle était assise face à nous dans le train. "Where are you from? Your body language is very different from people here." Ah bon. Oui, je parle avec les mains, paraît-il. Nous commencons à discuter en attendant le bus. Elle connaît beaucoup les universités de la côte Est, me suggère d'aller à Boston, me parle avec intelligence des normes de communication dans le milieu du business international. Le bus arrive, nous prenons le même. Et le ton change. J'avais déjà compris à quelques détails qu'elle était juive, mais je ne m'étais pas préparée à la suite. Je ne m'attarderai pas sur les détails, car l'énervement me reprend à la simple pensée de ses mots. En somme, elle attendait de moi que je lui confirme son opinion bien arrêtée, à savoir que la France courait à sa perte car elle était envahie par les Arabes. Les émeutes, les agressions anti-juives, puis elle me raconte des histoires terrifiantes auxquelles j'ai bien du mal à croire. Accuse les Français de fermer les yeux (par peur de ces Arabes sanguinaires, bien sûr) et de laisser les Juifs se faire massacrer en toute impunité. "Do your homework, you'll see, you'll see!" "You have to learn all this, you have to understand what's going on in the world!" J'ai commencé à lui répondre, en tâchant de ne pas trop élever la voix, de maîtriser ma colère. Et plus je parlais, plus elle me regardait de haut et avec un mépris bien peu déguisé. Une fois arrivée à mon arrêt, j'ai bondi hors du bus, bouillonant de rage face à cette nouvelle preuve d'intolérance sclérosante, à ces replis identitaires qui détruisent la société, à ces guerres perpétuelles et stupides. Je n'arrive pas à comprendre comment l'on peut en arriver là. Mais je dois dire que les expériences de ces derniers mois m'ont clairement confrontée à cette réalité que je préférerais bien oublier...</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-24930201903713050712009-09-30T23:06:00.005-07:002009-09-30T23:19:46.736-07:00Le dilemme du poulet KFC<div align="justify">Situons un peu la chose : j'ai passé le week-end dernier à rédiger toute seule une étude de cas supposée être élaborée en groupe. Passons sur le côté pénible des incessants messages: "Euh, y-a-t-il quelqu'un pour répondre ? vous avez des idées ? un mot ? une lettre ?" L'étude de cas en question portait sur la présence des acides gras trans dans l'industrie alimentaire, et les fast foods en particulier. Les trans fats sont ces choses délicieuse qui bouchent insidieusement les artères des fans de McDo, ou tout simplement de ceux qui ne lisent pas ce qu'il y a écrit en bas de l'étiquette, tout petit petit. Vous et moi en somme. J'ai donc passé des heures délicieuses sur les sites de McDo, KFC, Kraft, etc. Du gras, du gras, du gras. Moi qui n'aime que les bonnes choses, toutes naturelles et fraîches !<br />Mais voilà que depuis dimanche soir, ma propriétaire, une Japonaise adorable qui loge au rez-de-chaussée, m'apporte rituellement ceci :<br /><br /></div><p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7YaoS6ufK_pbARic-W8wf62-tys3BEutuJ4RDeul_OcBxKkx5R16WSgBch2Whyphenhyphen8kVG9P8HySCWXdLfKLjXGWdqAENTaopbn0rpMM2zWCERXHDVgo7wKnJuhA01Mr-SaPaWCdoW3YpqkU/s1600-h/IMG_1154.JPG"><img style="WIDTH: 400px; HEIGHT: 300px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5387510615372497186" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7YaoS6ufK_pbARic-W8wf62-tys3BEutuJ4RDeul_OcBxKkx5R16WSgBch2Whyphenhyphen8kVG9P8HySCWXdLfKLjXGWdqAENTaopbn0rpMM2zWCERXHDVgo7wKnJuhA01Mr-SaPaWCdoW3YpqkU/s400/IMG_1154.JPG" /></a></p><div align="justify"><br />Oui, une assiette de poulet KFC. Ce soir, je suis rentrée de cours à 22h30 passées... A peine cinq minutes après, j'entends un toquement délicat à ma porte. J'ouvre et me trouve nez-à-nez avec le poulet odorant. "Oh my god, you're so nice! But it's too much, I can't eat all that! you're so sweet!" Quoi dire, quoi faire ? Comme je n'aime pas trop gâcher les aliments, les soirs précédents j'avais entrepris d'éplucher le poulet de toute sa friture et de planquer celle-ci bien au fond de la poubelle. Cela dit, on se rend compte comme ça que le poulet KFC sans le graillou tout autour, en gros, c'est du carton. Mais franchement, revenu à la poele avec des oignons, des courgettes et des mini aubergines locales, ça passe...</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-71117916809592257572009-09-22T09:33:00.003-07:002009-09-22T10:32:34.803-07:00Quand y en a plus, y en a encore (parlant des évangélistes)<div align="justify">L'emplacement est stratégique - le résultat certainement de mon écoute attentive lors de mes derniers cours : "<em>location, location, location</em>". Oui, le secret est là. Plusieurs rues tranquilles, les commerces ni trop loin ni trop près (très utile en ce qui concerne le management efficace des stocks du frigo : "boh, allez, il m'en reste encore un peu, j'irai faire les courses plus tard... et puis il pleut de toute façon") et rien moins que trois bus pour m'emmener où je veux : le 3 et le 8, de part et d'autre de chez moi pour aller en centre-ville, et puis le délicieux 25, direct entre chez moi et Burnaby, où ont lieu deux de mes cours du soir. Délicieux, dis-je, parce que mon cours se termine à 21h45 et le bus passe à 21h48. Le prochain étant à 22h20. Et comme toujours, je suis frileuse, l'automne a à peine débuté et je gèle déjà sur pied en l'attendant. </div><div align="justify">Hier, j'ai été récupérer quelques provisions intellectuelles à la bibliothèque et pris le bus 8 pour rentrer. Il descend Main Street, tourne sur Broadway, puis reprend Fraser Street jusqu'à la 19e avenue, où je descends. Mais brusquement, au coin de Fraser et Broadway, que vois-je ? Oui, la Canadian Biblical Society. Où travaille Barbara. A trois minutes de chez moi, donc. Je vais peut-être arrêter de prendre le 8 finalement, même s'il me dépose plus près de la maison, et me contenter du 3...</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-45668205861369613782009-09-11T21:45:00.004-07:002009-09-11T21:55:47.894-07:00Chez moi ? on croise les doigts...<div align="justify">Chez moi, c'est une maison. Cela fait bien dix ans que ça ne m'était pas arrivé.</div><div align="justify">Pour la trouver c'est simple : marcher sur les empiècements inégaux du trottoir ou sur l'herbe, quand il ne pleut pas. Descendre la rue, dépasser la maison aux statuettes des Sept Nains sur la droite, un peu plus loin, encore des nains - mais ils sont tous pareils ceux-là. A chaque fois, je cherche Blanche-Neige, mais ils ont dû l'oublier. Il n'y a que les deux chevaux du Prince charmant de chaque côté de la porte. On continue. Dépassez St. George St. et vous trouverez une boîte à savon rose fushia à un étage. Voilà. On entre dans un tout petit salon sombre, on monte les escaliers (en moquette, pour peu je me croirais en Ecosse). Sur le palier, on repasse sur du parquet. Là, il y a quatre portes : une salle-de-bains et trois chambres. En face, c'est la cuisine, tout ouverte, donnant sur un salon et deux gros canapés. De là, on peut sortir sur le balcon où trône un énorme barbecue (énorme, comme "américain") et deux gros fauteuils dans lesquels on peut s'enfoncer pour lire avec bonheur... J'y ai passé une partie de cet après-midi... Ma chambre, elle donne sur le salon. J'ai une toute petite salle-de-bains privée, le luxe. Pour le moment, je n'ai pas vraiment de quoi occuper tout l'espace et les murs me paraissent bien blancs, mais je m'en fiche un peu. Je garde la porte ouverte tout le temps. Je me réhabitue progressivement à sentir que, non, je ne dérange personne. Que j'ai le droit d'écouter ma musique sans écouteurs, de regarder des films dans le salon. De vivre, en somme. </div><div align="justify">A l'étage, nous sommes cinq. Le mot d'ordre : discrétion et gentillesse. On ne se marche pas sur les pieds, mais si l'on a besoin de quelque chose, il y a toujours quelqu'un. Je me verrais bien rester ici un bon moment...</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-91950027848368324092009-09-08T17:16:00.001-07:002009-09-09T09:04:24.448-07:00Retour à Vancouver<div align="justify">Dans l’avion du retour, je me suis fait un torticolis à force de vouloir à tout prix regarder par le hublot… Les montagnes, les montagnes… Il me fallait les voir, le plus vite possible. Au fond de l’estomac, un sentiment étrange, une excitation qui montait peu à peu, l’idée désormais évidente que je rentrais chez moi. Les journées à Paris furent agréables, la ville est belle, me disais-je sans cesse. Mais voilà, je n’y suis pas à l’aise, je m’y sens toujours plus étrangère. Quelque chose ne cesse de s’interposer entre elle et moi. Elle ne me touche pas. Elle n’est plus qu’un morceau de mon passé dans lequel je ne me reconnais pas. Alors qu’ici, bien au contraire, l’espace s’ouvre tout entier, la lumière me fascine et mes synapses à bonheur s’activent frénétiquement… </div><div align="justify"><br />Jeudi matin, levée avant 6 heures. Les gestes machinaux, le sac-à-dos bien attaché, un dernier trajet en RER. Premier avion pour Amsterdam, je fais le plein de journaux, j’achète Alternatives Economiques et Glamour. Parce que quand même, il faut un peu d’équilibre dans cette vie. Le petit-déjeuner dans l’avion est frugal, mais cet étrange fromage fumé hollandais me plaît bien. Cinq heures d’attente à l’aéroport, de quoi me prendre un grand café et de lire, d’écrire un peu aussi. J’aurais bien voulu faire la sieste, mais aucun lieu ne s’y prête vraiment. Je regarde avec envie un monsieur à barbiche somnoler sur la chaise à côté, le menton sur la poitrine. Il a l’air de dormir vraiment. Je me demande comment il fait.<br />Je repasse les portiques de sécurité. J’en ai un peu marre de sortir à chaque fois mon ordinateur portable. La place dans mon sac à main est plus que limitée, c’est une belle organisation que de faire tenir tout cela. Je me retrouve toujours accroupie derrière les moniteurs pour réorganiser tout ce fatras. Et puis je finis par m’installer. Neuf heures et quelque de vol. J’ai regardé des films, somnolé un peu. Même pas le temps de lire Glamour. Petit à petit, la joie s’installe. L’euphorie. Rentrer. Cette fois, je ne me suis pas fait avoir : j’ai doublé un max de gens à la sortie de l’avion pour ne pas faire la queue une heure à l’immigration. Questions habituelles : que faites-vous ici ? qu’étudiez-vous ? pourquoi avez-vous quitté le Canada ? Bouledogue. Petite excitation futile de l’arrivée : je peux tester la nouvelle ligne de SkyTrain, qui va m’emmener directement chez Raphaël qui m’héberge pour quelques jours. Finie, l’heure pénible de bus qui se traîne. En centre-ville en quinze minutes. A peine arrivée, je me suis effondrée sur le canapé. J’étais levée depuis plus de vingt heures.</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-59609009515115857832009-08-10T12:37:00.004-07:002009-08-10T12:40:32.640-07:00Vive la France<div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGjCrh64YFLWYkOT2vspy0g5TfcYlTNWmehCjXZrOpaRcGZ5-0sal8KkLPCKxYkT7wSHbPTY0AY2_IvY7G7Q5G34Pf_j2mO-xT5jo94JDHo3JNbF3TT3IFLWhUxjJVKeqI4-F1EcbIFro/s1600-h/IMG_0913.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGjCrh64YFLWYkOT2vspy0g5TfcYlTNWmehCjXZrOpaRcGZ5-0sal8KkLPCKxYkT7wSHbPTY0AY2_IvY7G7Q5G34Pf_j2mO-xT5jo94JDHo3JNbF3TT3IFLWhUxjJVKeqI4-F1EcbIFro/s400/IMG_0913.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5368422136015557970" border="0" /></a><br /></div><br />La garde de la citadelle de Vauban à Saint-Jean-Pied-de-Port.juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-90044315990976517252009-07-30T00:18:00.005-07:002009-07-30T00:30:01.905-07:00Dernière soirée<div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCwCuCIzriLsf5cRcGeC-ZgzQ0kwCFhMPEyo3y97_oekBr6raO6mzfHe6l9dWIpBivHBDGuG_hNMdeJ5NenMa6w4vzRsQzUL8_t88VmFTPoGKC2MhcKRJ5IX4Qs8hyphenhyphenyJUacFX_IsWFKyY/s1600-h/IMG_0717.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCwCuCIzriLsf5cRcGeC-ZgzQ0kwCFhMPEyo3y97_oekBr6raO6mzfHe6l9dWIpBivHBDGuG_hNMdeJ5NenMa6w4vzRsQzUL8_t88VmFTPoGKC2MhcKRJ5IX4Qs8hyphenhyphenyJUacFX_IsWFKyY/s400/IMG_0717.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5364149772129308642" border="0" /></a><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjbHZKQrjjOeejSmt0YzpMLKGS0S-AVkmU8cTS2KZREFQY76dgY64Mdq-eeV35kUWddjHiusay7ScamBI-Nbp30oVzq9mieY8AJK-61hhRIzimhzJwsmKCyPnKUHSL-GUN3QNWWa0mdd4/s1600-h/IMG_0721.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjbHZKQrjjOeejSmt0YzpMLKGS0S-AVkmU8cTS2KZREFQY76dgY64Mdq-eeV35kUWddjHiusay7ScamBI-Nbp30oVzq9mieY8AJK-61hhRIzimhzJwsmKCyPnKUHSL-GUN3QNWWa0mdd4/s400/IMG_0721.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5364149778606868802" border="0" /></a><br /></div><br /><div style="text-align: justify;">Que pouvais-je demander de mieux : une dernière soirée sur la plage, mode sardine, pour le troisième spectacle de la compétition de feux d'artifices. Après le Canada la semaine dernière (magique, sur la musique du <span style="font-style: italic;">Magicien d'Oz</span>) et l'Afrique du Sud samedi soir (qui a dû faire face à la rude concurrence d'un orage dont les esprits locaux ne se sont pas encore remis, le "tout le monde en parle" actuel - voir <a href="http://networkedblogs.com/p8004986">ici</a>, ou <a href="http://vancouver.chabant.com/">là</a>), ce soir, la Grande Bretagne était en lice. A mon sens, ils ont vidé les stocks de Buckingham et tout jeté en vrac sans vraiment faire attention à la musique, mais, comme on dit, "c'était joli".<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg28lisinonqF6Z2Ejbd-QoVROsxIJzb_7PvTrHceQ4IG6jYN0dmDM7Oz-VBW9lgRiCvzWIXhxWAim96wBdjwqJ_ckIRsHFSIJx80HdxK8mx7Gjw80OFkYJZv5Id0icKuHNFFPg-yeo0pU/s1600-h/IMG_0727.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg28lisinonqF6Z2Ejbd-QoVROsxIJzb_7PvTrHceQ4IG6jYN0dmDM7Oz-VBW9lgRiCvzWIXhxWAim96wBdjwqJ_ckIRsHFSIJx80HdxK8mx7Gjw80OFkYJZv5Id0icKuHNFFPg-yeo0pU/s400/IMG_0727.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5364150345575826530" border="0" /></a><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS0v64L0UU0tT3iZXAsrDLCWo4vWpOsfh6MlA94Daifbz42S8-_iJk496EdiivPnbsIQKvoEbKA3V15GbdBoscaNeYlwmY28kppx5TwM3wNbmMXKYVJZ0oBrkikcRv6M3_BU9AdSBj9Ms/s1600-h/IMG_0726.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS0v64L0UU0tT3iZXAsrDLCWo4vWpOsfh6MlA94Daifbz42S8-_iJk496EdiivPnbsIQKvoEbKA3V15GbdBoscaNeYlwmY28kppx5TwM3wNbmMXKYVJZ0oBrkikcRv6M3_BU9AdSBj9Ms/s400/IMG_0726.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5364150336196533074" border="0" /></a><br /></div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-25867515841659292002009-07-29T16:54:00.002-07:002009-07-29T23:47:30.608-07:00L'autre côté<div align="justify">Hier soir, comme dimanche, j’ai dîné dans un délicieux restaurant végétarien sur Main Street, The Foundation. Pour revenir ensuite downtown, j’ai pris le bus de la ligne 8, qui remonte Main et traverse le Downtown Eastside (comprenez : l’autre Vancouver, là où se concentre toute la misère, que l’on a tendance à oublier lorsque l’on vit de l’autre côté, comme toujours) avant de revenir dans le cœur « officiel » de la ville. Tard, les rues sont pleines de ceux qui n’ont de toute façon pas de bout de toit à se mettre au-dessus de la tête. Il n’est pas rare d’y croiser les flics garés en biais sur le trottoir, lumières violentes. Le chauffeur de bus n’ouvre pas forcément ses portes aux arrêts, il vérifie d’abord. Clochards, drogués, prostituées, infirmes. Bousculades par endroits, rassemblements aux pieds de certains immeubles en ruines. La nuit rien n’est calme. Hier soir donc, pour la deuxième fois, je regardais tout cela avec malaise, parce que l’on ne se rend plus compte de ce qui existe ici. Malaise et non peur, car une chose est constante : les gens ne sont pas agressifs. Les vagabonds du centre-ville continuent de s’adresser à vous calmement, poliment presque, ceux qui crient ne crient pas sur les passants, je n’ai jamais vu le moindre signe de violence ou d’agression. Bien sûr, il doit y en avoir aussi, je le sais bien.<br />Dans ce paysage de misère, dans ce bus étrange, je me suis rendue compte avec un certain amusement que la seule femme habillée avec une certaine coquetterie était en fait… un homme. Asiatique, les cheveux mi-longs lui tombaient sur les épaules. Elle portait une jupe verte étroite et un joli haut à rayures rose pâle qui lui dénudait les épaules. Dans le pli du coude, son sac à main. Elle est montée dans le bus avec un large sourire, gratifiant le chauffeur d’un « Hi honey ! » joyeux. Son rire était incroyablement contagieux et ressemblait un peu à une chute de xylophone… Moi j’étais assise tout à l’arrière, à côté des portes. Une grande femme très maigre est venue s’asseoir à côté de moi. Elle portait un large t-shirt noir et un short très court. Traits marqués, visage en ruines. Elle me touche le bras : « Did you see that boy ? Just got off… Did you see how he was looking at you ? » Moi je n’avais rien vu, trop occupée à observer l’extérieur. « Ya know, I don’t like it when people look like that. I don’t like the way he was lookin’ at you. That’s not polite. This boy, he was not a gentleman. Nope. Not a gentleman. He can’t look at you like you’re just a thing ya know, he can’t do that. » Nous avons parlé quelques instants, puis elle s’est levée pour descendre à l’arrêt suivant, tout comme la femme asiatique que j’ai entendu lancer à un homme assis plus à l’avant : « Well, honey, that’s my life ! » Elle s’est approchée des portes arrière et s’est exclamé en rigolant, ses yeux pétillants plantés dans les miens et remontant sa petite poitrine : « What a heat ! My silicone’s melting ! » J’ai éclaté de rire, elle plus encore, puis elle m’a fait un petit signe de la main en descendant : « Bye love… »</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-790486695393172342009-07-28T19:10:00.004-07:002009-07-29T01:58:27.968-07:00Sacs, sacs, sacs<div align="justify">Le déménagement le plus rapide du monde, décision prise en deux temps trois mouvements, mais il est vrai que dans les profondeurs de ma tête, je savais bien depuis longtemps qu'il allait falloir sauver mon âme, très précisément. Dans le fond, déménager encore une fois, ne pas savoir où je vais loger à mon retour de France, tout cela est un peu désagréable. Mais c'est le jeu des colocations, je suppose. Des heures passées sur Craigslist à chercher une chambre pour septembre, des dizaines de mails envoyés, pour des résultats médiocres. Je reprendrai tout cela dans un mois. </div><div align="justify">Mes quelques jours passés à Victoria, sur l'île (voir <a href="http://booktravellers.blogspot.com/2009/07/peaceful-days-in-victoria.html">ici</a>), ont remis les choses en perspective. Du soleil, une rencontre avec une personne magnifique, des repas délicieux, des discussions sans fin : épaules qui se détendent, j'oublie le stress de l'appartement, le sentiment de ne pas être à ma place... Petits moments qui donnent envie d'être chez soi - et qui montrent que cette chambre où je suis encore est tout sauf un chez-moi. </div><div align="justify">Lorsque j'aurai un peu moins honte de mes mensonges, je raconterai plus en détail mes derniers jours avec Barbara... car, comme elle le dit, je dois désormais vivre avec ce poids sur ma conscience. Oui oui.</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-43730999633443542182009-07-21T16:40:00.003-07:002009-07-21T16:45:09.560-07:00Ma vie avec une évangéliste<div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHHOjXQafWDnS1r8BFrQEK_3ZvSUmY4cLXwCbPGIzcnVLt0FUibyT0TdoHFyZ3K9MGXZKzl67uHR5fKlCg77hNT8Ub4RClS6S-B-OtmGvXplFadgL9MpBqeP9e4VXN-BJkO-FflI4dvoM/s1600-h/IMG_0637.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHHOjXQafWDnS1r8BFrQEK_3ZvSUmY4cLXwCbPGIzcnVLt0FUibyT0TdoHFyZ3K9MGXZKzl67uHR5fKlCg77hNT8Ub4RClS6S-B-OtmGvXplFadgL9MpBqeP9e4VXN-BJkO-FflI4dvoM/s400/IMG_0637.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5361063355241546098" border="0" /></a><br /></div><div style="text-align: justify;"><br />J’en parle souvent, je m’en plains souvent, je sais, mais dans mes bons moments, j’arrive à trouver ma vie avec une évangéliste plutôt drôle. Même si, dans le fond, tout cela reste plutôt inquiétant. Vraiment inquiétant. Je ne sais même pas par où commencer…<br /><br />Il y a eu les séances cinéma avec ses amies, visionnage de documentaires sur l’évangélisation des petits Africains (les « païens », selon ses termes), et Dieu qui doit venir les sauver de leur violence naturelle, les ramener dans la voie de la paix et de la foi. A côté de ce genre de propos et d’idées, les débats bibliques entre amies sur tel ou tel verset me paraissent plutôt bon enfant.<br />Régulièrement, elle essaye de me persuader d’aller à l’église avec elle. L’idée est la suivante : c’est Dieu qui m’a envoyée à elle, qui a fait en sorte que je trouve cet appartement. La fin du monde est proche et le Seigneur rassemble ses troupes, si j’habite ici, c’est qu’il veut que je revienne dans son giron, parmi ses enfants. Car Dieu m’aime, paraît-il. Il m’aime tellement ! Elle me l’a encore répété tout à l’heure. Avec grands mouvements de bras et sourire lumineux/illuminé.<br />En ce moment, elle ne travaille pas. Elle est « en prière ». Moi j’appelle ça glander : elle reste dans son lit à lire la Bible, mange, dort, appelle ses amies. Elle marmonne. Elle prie dans « une langue qui n’existe pas », dont elle dit ne pas comprendre le sens, mais qui lui est insufflé par l’esprit divin. Vous vous souvenez des scènes rituelles dans I<span style="font-style: italic;">ndiana Jones et le Temple maudit</span> ? Pareil. Je l’ai entendue raconter à une amie qu’elle attendait un signe de Dieu pour savoir si elle devait continuer à travailler ou pas. Je trouve ça plutôt sympa comme situation, je suis certaine que tout le monde aimerait pouvoir attendre un signe divin et se tourner les pouces dans l’intervalle.<br />Il n’y a pas longtemps, elle était amoureuse. Mille et une questions se posaient sur le niveau de spiritualité de l’homme en question, car évidemment, il faut que les niveaux soient compatibles… C’est là que certains livres sont absolument indispensables, tel le désormais fameux <span style="font-style: italic;">God’s Design for Christian Dating</span>. C’est un peu <span style="font-style: italic;">Mars et Vénus sous la couette</span>, sans la couette.<br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigcSUYcWw_H0rRrEywSjxJKWw6ZUzs2P2yf3qeBAkMe-bIkOplfy6v-tL31mR4YZuOlZQlKsomO2MrP5jWYqcW6vZ6Nu3PUcbaE-80_CMFHgDpbQXN1xVZm82h7xYQCFjJ_8WbE2utGZ4/s1600-h/IMG_0578.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigcSUYcWw_H0rRrEywSjxJKWw6ZUzs2P2yf3qeBAkMe-bIkOplfy6v-tL31mR4YZuOlZQlKsomO2MrP5jWYqcW6vZ6Nu3PUcbaE-80_CMFHgDpbQXN1xVZm82h7xYQCFjJ_8WbE2utGZ4/s400/IMG_0578.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5361063359602248498" border="0" /></a><br /></div><br />Mais ce week-end, ce fut la catastrophe. Je n’ai pas encore tous les détails de l’affaire, mais toujours est-il que lorsque je suis rentrée samedi soir, elle était en train de se balancer dans son lit et répétait sans fin « Jesus save me, Jesus save me ». Le lendemain, elle m’a expliqué que Dieu lui avait montré que cet homme n’était pas pour elle, et que ses sentiments lui étaient donc inspirés par le Diable. C’est ballot quand même.<br />Et cet après-midi, rentrée malheureusement un peu plus tôt que prévu, je l’ai surprise, la musique à fond, plantée au milieu du salon, les bras levés, et hurlant (littéralement) « Praise for Jesus ! Praise for Jesus ! ». Je l’entendais depuis le couloir, dès ma sortie de l’ascenseur.<br /><br />Plongée intéressante dans le monde du fanatisme. Heureusement pour moi que je suis têtue : ça a parfois ses avantages.<br /></div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-83414407703817822302009-07-09T18:32:00.005-07:002009-07-09T18:50:32.918-07:00Le bonheur de la photo<div style="text-align: justify;">Depuis avril, j'ai un nouvel appareil, un petit bijou que je balade partout avec moi et que j'apprivoise petit à petit. Et maintenant que j'ai du temps, j'apprends aussi à peaufiner les images sur l'écran de l'ordinateur, je teste, je compare, j'y reviens. Processus inodore, oublié le risque de tremper la pince du bain d'arrêt dans le révélateur, le contact du papier me manque, mais je retrouve enfin tout le plaisir de la photo... Depuis quelques jours, j'ai entrepris de convertir certaines images en noir et blanc, pour faire émerger les formes à nouveau et voir autrement. Je crois que mon oeil reste fidèle au contraste, je n'ai pas encore maîtrisé les couleurs.<br /><br />Aujourd'hui je suis repartie marcher un long moment dans Lynn Park, en prenant des chemins différents de ceux empruntés lundi. J'ai grimpé vers le sommet, puis suis revenue dans la boucle du Cedars Mill Trail, à couvert, comme toujours. Ces forêts ont quelque chose de démesuré, d'irréel, d'inquiétant parfois... Les arbres semblent d'une hauteur infinie, d'immenses souches trônent à tout endroit, les troncs abattus dessinent des lignes géométriques étonnantes. Ce sont les formes que je regarde ici sans m'en lasser.<br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_J2tZzUIDonYiN2GqOxDBADzO-LL8BwdjqkpB-X0euTAuBGHvwe1tJVHUn2Pw7ipS9_yECa9RcovmW4oSeD_popHYpEaBU98kdw1e7h-uLvWjg77Bvtar0Cs6asqh6fJg8NI-G7GYoRs/s1600-h/IMG_0524NB.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_J2tZzUIDonYiN2GqOxDBADzO-LL8BwdjqkpB-X0euTAuBGHvwe1tJVHUn2Pw7ipS9_yECa9RcovmW4oSeD_popHYpEaBU98kdw1e7h-uLvWjg77Bvtar0Cs6asqh6fJg8NI-G7GYoRs/s400/IMG_0524NB.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5356642382087480530" border="0" /></a></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlOOgeuRkhoOR05ykQmnimnDNbNFBMCMVfPjFKwZR142Um-bPiP6r7Vu9YOHo_0hPIDyuj3XhfgekWfWprLPv1Afe_qB_exM894bxkfCiuYYMPZJlkNMZZD8fUkHNtR2zZYozY9E2hiYw/s1600-h/IMG_0533NB.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlOOgeuRkhoOR05ykQmnimnDNbNFBMCMVfPjFKwZR142Um-bPiP6r7Vu9YOHo_0hPIDyuj3XhfgekWfWprLPv1Afe_qB_exM894bxkfCiuYYMPZJlkNMZZD8fUkHNtR2zZYozY9E2hiYw/s400/IMG_0533NB.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5356642389456516882" border="0" /></a><br /></div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-38844449619349587322009-07-07T19:56:00.008-07:002009-07-07T20:16:58.103-07:00Lynn Headwaters Regional Park<div align="justify">Depuis deux jours, il pleut à nouveau. La vue de ma fenêtre est toute brouillée et je ne vois qu'à peine les bateaux. Un temps à rester derrière la fenêtre d'un café, lire et évaluer le degré d'humidité des chaussures des gens sur le trottoir. Hier matin, après une nouvelle nuit d'insomnie, c'était mal parti. Et puis Raphaël a appelé, et je me suis rendue compte que si je ne me forçais pas à sortir, j'allais passer la journée à dormir et à me maudir ensuite. Direction le pont suspendu de Lynn Canyon. Le projet : une petite balade et un tour sur le pont. Le résultat : pont fermé pour travaux d'entretien, nous commençons à marcher dans le parc et, de fil en aiguille, poussons de plus en plus loin, et montons jusqu'à la cascade (toute petite petite) de Norvan Falls. Il pleut toujours, le chemin se remplit de flaques. J'essaye de prendre des photos en emballant l'appareil dans un sac plastique et en faisant passer le bout de l'objectif par l'anse... Il va falloir que je trouve un système plus pratique si je veux pouvoir continuer à prendre des images dans ce pays de pluie. Retour à la voiture cinq heures plus tard, l'estomac hurlant, les jambes en coton et le sourire sur les lèvres.<br /><br /></div><p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUgSg0iAjAP52JGswVBTA8nHAa38qLPZeGm1Vl-OWTdOZ7qZeMkkR3Y8ST8DmXXnW9wYy4nj1dP8EcG1x_SfSYthVmV7vOytNnw4Zb8Iv0Z7ll5Ep7_SU3mXh-dKcL-fW9kTSkeacj3Zk/s1600-h/IMG_0498NB.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5355919652043654418" style="WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUgSg0iAjAP52JGswVBTA8nHAa38qLPZeGm1Vl-OWTdOZ7qZeMkkR3Y8ST8DmXXnW9wYy4nj1dP8EcG1x_SfSYthVmV7vOytNnw4Zb8Iv0Z7ll5Ep7_SU3mXh-dKcL-fW9kTSkeacj3Zk/s400/IMG_0498NB.jpg" border="0" /></a><br /><br /></p><p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjpUCMYm2yT4Sup14k_S2juzIg1ARnShdqN4SHGsRb-bm8DvdurjKY072NeDaQp0Mlxjt1BjC6nkn_sR3trHVFzHAe1JoTfclOEeY9KnitF24DPxVMkIFz-SSdGCBYxQXKu2jBT5cQXWo/s1600-h/IMG_0507NB.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5355920554996193442" style="WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjpUCMYm2yT4Sup14k_S2juzIg1ARnShdqN4SHGsRb-bm8DvdurjKY072NeDaQp0Mlxjt1BjC6nkn_sR3trHVFzHAe1JoTfclOEeY9KnitF24DPxVMkIFz-SSdGCBYxQXKu2jBT5cQXWo/s400/IMG_0507NB.JPG" border="0" /></a><br /></p><p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixVATdcB_Ou2a8WHPZtInqjPzxX-hLUwwESZFVE8kJ4KS3AmwdAliHr4NwUfSlYkyeXDDAPY72hMnx46QNNqGrV5fvHG6XdbsA2HaqITbLNcKQ73F1GL89eIUmLfJyBca2Go7hPW382wg/s1600-h/IMG_0501NB.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5355920098129558866" style="WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixVATdcB_Ou2a8WHPZtInqjPzxX-hLUwwESZFVE8kJ4KS3AmwdAliHr4NwUfSlYkyeXDDAPY72hMnx46QNNqGrV5fvHG6XdbsA2HaqITbLNcKQ73F1GL89eIUmLfJyBca2Go7hPW382wg/s400/IMG_0501NB.JPG" border="0" /></a></p><p align="center"></p>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-4764991464322980172009-07-04T15:01:00.005-07:002009-07-04T15:13:14.521-07:00A pied, et ça n'est que le début<div><div><div align="justify">Hier, j'ai marché plus de quatre heures sur la côte, de petits chemins en allées larges, sur la route, au bord de la plage, le long de jardins fabuleux. J'ai même cru parfois être en Norvège...</div><div align="justify">Itinéraire: de Horseshoe Bay (d'où partent les ferrys pour Vancouver Island) jusqu'à Sandy Cove, en passant par Whytecliff park, Fisherman's Cove, Eagle Harbour and Caulfield Cove.</div><div align="justify"> </div><p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhicP1pJ9a6SwVQHxqB_aRAecGjou-p2zqWD1KVO79sNZDawf2g66WcHfl1_pb66So4sB3MBsg8V8HqYOGJWlhHktDU8wozCFlNLrZEIHUy26ybiX6usjQNbImmCPOBxqu8-6-e-EWHRVg/s1600-h/IMG_0461.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5354730276034302866" style="WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhicP1pJ9a6SwVQHxqB_aRAecGjou-p2zqWD1KVO79sNZDawf2g66WcHfl1_pb66So4sB3MBsg8V8HqYOGJWlhHktDU8wozCFlNLrZEIHUy26ybiX6usjQNbImmCPOBxqu8-6-e-EWHRVg/s400/IMG_0461.JPG" border="0" /></a></p><div align="justify"> </div><p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCdQIQiMDjTQSmltEKPookIjmutpe62mkkVXfDmMMn7doyioWj41eRuJCS7h952PdCmuCKbW8oPd675o9kO1FKXRIns67l26LK6BStVibepyW6QK7Tu1sDI1rFHW0tCtqDhCKnXYgnfxk/s1600-h/IMG_0472.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5354730281779127042" style="WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCdQIQiMDjTQSmltEKPookIjmutpe62mkkVXfDmMMn7doyioWj41eRuJCS7h952PdCmuCKbW8oPd675o9kO1FKXRIns67l26LK6BStVibepyW6QK7Tu1sDI1rFHW0tCtqDhCKnXYgnfxk/s400/IMG_0472.JPG" border="0" /></a></p><div align="justify"> </div><p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdJGmHYWc5UQ7vcLbVDlbW99BAA07x2WbxPS96mFtiAPUlgLdeCOlpfQZm3sRo3WuHTxFMTzo9AelVzIesSQPeLZMrDSP-XoGy5uTD0ryPdyEtxL03pQnyLyFtDebg6ESsbLKwziQXiGQ/s1600-h/IMG_0480.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5354730292225439746" style="WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdJGmHYWc5UQ7vcLbVDlbW99BAA07x2WbxPS96mFtiAPUlgLdeCOlpfQZm3sRo3WuHTxFMTzo9AelVzIesSQPeLZMrDSP-XoGy5uTD0ryPdyEtxL03pQnyLyFtDebg6ESsbLKwziQXiGQ/s400/IMG_0480.JPG" border="0" /></a></p></div></div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-61574221315338733222009-07-03T18:10:00.002-07:002009-07-03T18:23:31.375-07:00Retour sur Terre<div align="justify">Je reviens, je reviens... après des semaines de silence et de dur travail. Désolée à tous ceux à qui je n'ai pas répondu, pas écrit. Désolée pour ce blog qui est resté désespérément muet, mais les semaines qui viennent de passer furent bien remplies et jongler avec deux blogs n'est pas chose facile. Pia sait à quel point j'ai peiné à poster régulièrement sur BookTravellers, sans parler donc de celui-ci...</div><div align="justify">Ce que j'ai fait:</div><div align="justify">- étudié, étudié, étudié...</div><div align="justify">- des maths à la pelle</div><div align="justify">- de l'économie à ne plus savoir qu'en faire - ou plutôt si, lire des monceaux d'articles de journaux sur Internet, et m'énerver, m'indigner de plus en plus et en plus, parce que je comprends enfin les subtilités de ce qui se passe ici ou là, en France, en Amérique du Nord et au-delà</div><div align="justify">- cours de commerce international, un dossier de 40 pages sur l'Argentine - et mon document qui explose en vol trois jours avant la date de rendu</div><div align="justify">- comme cela ne suffisait pas, j'ai aussi décidé de me rajouter un cours intensif sur une semaine, totalement épuisant : mid-term exam le mercredi, final exam le vendredi... comme si j'avais le temps de tout assimiler si vite ! </div><div align="justify">- j'ai bu beaucoup de cafés dans mon Thermos vert, avec du lait (changement moléculaire de ma personne : je déteste le lait - je détestais le lait, plus exactement, et maintenant je m'enfile de grands verres avec délectation... étrange)</div><div align="justify">- j'ai affronté ma coloc et ses délires mystiques - l'autre jour elle m'a expliqué qu'elle priait dans une langue qui n'existe pas et qu'elle ne comprend même pas, insufflée par l'esprit divin</div><div align="justify">- je fais une overdose de salade d'épinards</div><div align="justify"> </div><div align="justify">Depuis hier, je suis en vacances, et j'ai bien l'intention d'en profiter... J'aurai donc plus de temps pour écrire, lire, me promener ici ou là (j'ai déjà croisé un serpent lundi, moi qui m'étais préparée aux ours, il m'a prise par surprise).</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-82116881227922554182009-06-03T21:26:00.002-07:002009-06-03T21:35:43.300-07:00Pas le temps, pas le temps<div align="justify">Cela fait des années que je veux lire <em>Alice au pays des merveilles</em>, dont je n'ai même jamais soulevé la couverture - la faute à mon frère probablement, qui à l'âge de quatre ans nous passait le dessin animé en boucle, faisant naître en moi une véritable allergie. Puis Alberto Manguel commença à me faire changer d'avis (<em>Dans la forêt du miroir</em>). Mais les raisons qui m'y font penser aujourd'hui sont un peu différentes. Je suis devenue le Lapin pressé. C'est moi. Le nez sur la montre, pas un moment pour me poser. Peu de temps pour écrire, peu de temps pour lire même. Depuis hier seulement, j'ai pris la bonne résolution d'aller chaque après-midi passer un moment à la plage, pour me griller un peu et briser mon incessant tête à tête avec mon bureau. Les températures ont grimpé de manière folle ces derniers jours. La canicule donne à la ville un petit air de Californie, surtout par chez moi. Ici les shorts ne sont pas des shorts. Ce sont des culottes. Le supermarché à côté a cru bon d'afficher sur la porte d'entrée : "shoes and shirts required". Et moi je continue à mon rythme de prépa... sauf que la prépa à la plage c'est quand même plus agréable...</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3426532944864987378.post-33542419233901510152009-06-03T21:19:00.003-07:002009-06-03T21:25:49.435-07:00Emergency management à l'américaine<div align="justify">Serait-ce ma naïveté qui une fois encore me jouerait de vilains tours ? Mon optimisme, mon indéboulonnable graine d'utopie (qu'il serait décidément sage que j'arrache un jour) ? Toujours est-il que je viens de lire <a href="http://www.nytimes.com/2009/06/04/us/04trailers.html?_r=1&hp">ceci </a>dans le New York Times, me rendant compte par là même que j'étais persuadée que les choses à la Nouvelle Orléans avaient repris un cours à peu près normal...</div>juliehttp://www.blogger.com/profile/09687665641496205234noreply@blogger.com0